Résidence de Chris Hawkins

Dans la tanière du Grand Méchant Loup ...
peut être pas si méchant que ça ...

Campus universitaire

"Et bien... j'avoue que vous êtes une jeune femme bornée, mais terriblement inconsciente du danger qui pèse au-dessus de votre tête ! Si vous continuez ainsi, la protection rapprochée ne sert alors strictement à rien. Vous faites perdre du temps au FBI ! En ce moment je devrai être entrain d'enquêter sur l'affaire avec mon collègue mais non, je joue la babysitter pour une gamine qui a décidé de mourir !"

- "Si vous préférez aller enquêter sur cette stupide affaire, alors allez-y, ne vous gênez pas, je ne vous retiens pas. Forcez votre supérieur à affecter quelqu'un d'autre pour ma protection, une femme qui sera moins stupide que vous, et qui comprendra parfaitement bien le fait que je ne veux pas d'homme avec moi".

La situation devenait incontrôlable et explosive, et ce qui mit le feu au poudre, ce fut le geste de Chris sur Alexia. Un geste qui était pourtant banal et qui n'avait pas vraiment de quoi être menaçant. Mais, cela suffit à réveiller de terribles choses chez la jeune femme, d'horribles cauchemars qu'elle avait vécu, comme dans la salle d'interrogatoire avec le jeune agent, quand ce dernier lui avait crié dessus. La réaction défensive d'Alexia fut instantanée, et elle donna un coup de genou dans les bijoux de famille de Chris, qui avait bien sûr très mal, et qui devait sûrement se dire qu'il était entrain de protéger une folle à lier. Il lui fit d'ailleurs la remarque, juste avant de lui expliquer qu'il avait une chambre d'ami chez lui dans laquelle elle aurait pu s'enfermer. Mais, quel imbécile, quand même, s'il avait commencé par là, Alexia aurait peut être réfléchi à la proposition, au lieu de ruiner sa partie sensible. Mais non, il avait fallu qu'il "l'agresse" physiquement en voulant la forcer à faire quelque chose qu'elle ne voulait pas faire. La petite étudiante était en colère contre Chris, mais elle avait surtout peur de lui. Elle ne croyait pas du tout à ses paroles, et elle ne se gênait pas pour le lui dire, expliquant simplement ce qu'elle avait pu tirer de ce qu'elle avait vu. Cependant, Alexia blessa involontairement le jeune agent, sans le vouloir, elle le voyait dans son regard, dans le ton de sa voix et dans ses paroles.

"Ils m'ont obligé... sinon nous serions tout deux morts à l'heure qu'il est. Je n'ai rien de violent et j'espère vous le prouver un jour, sauf si vous ne fermez pas cette porte pour votre sécurité. En tout cas merci, vous réagissez exactement comme toutes les personnes qui ne prennent pas la peine de me connaître. Ça prouve que vous êtes comme les autres."

A ce moment là, Alexia eut une sorte de pincement au coeur, elle se rendait compte qu'elle avait peut être été trop loin. D'après ses dires, Chris n'était pas quelqu'un de violent, malgré ce qu'il avait fait. Et s'il avait raison ? Pouvait-elle le croire ? Dans la salle d'interrogatoire, à côté d'un Shaw amoché, il avait eut l'air de beaucoup s'en vouloir pour ce qu'il lui avait fait à lui, mais également à elle. Et d'après lui, quelqu'un l'avait obligé à s'en prendre à son coéquipier. S'il l'avait frappé volontairement, il aurait été renvoyé du FBI, non ? Son père avait du être quelqu'un de violent, d'après ce qu'elle avait compris, et Chris ne voulait apparemment pas devenir comme lui, vu comment il avait l'air de regretter ce qu'il avait fait. N'ayant pas eu le temps de répondre, Alexia se retrouva seule, et s'enferma dans sa chambre, attendant son retour. Très vite, elle se sentit très seule et sans défense. Elle pensait même que l'agent n'allait plus revenir après ce qui s'était passé. Puis, malgré l'hésitation qui l'avait envahi en entendant la voix de Chris, elle alla lui ouvrir la porte, et lui demanda ce qui se passait vu son air sérieux.

"Un homme. Il fixait la porte de votre chambre comme si... comme s'il évaluait les moyens de parvenir jusqu'à vous. Il a disparu, quand je vous dit que vous n'êtes pas en sécurité ici, ils savent déjà qui vous êtes, ils ont leurs sources !"

Les paroles de Chris lui firent froid dans le dos. Elle qui s'était sentie en sécurité sur le campus, elle ne le croyait plus. Alexia croisa les bras contre elle et les serra, dans un geste qui démontrait clairement sa peur, imaginant déjà un homme armé qui l'attendait à la sortie du bâtiment pour la tuer. La jeune femme devait maintenant faire un choix. Suivre Chris ou non, et ce choix fut à nouveau difficile à prendre, car elle était également mal à l'aise à cause de ce qui s'était passé. Baissant les yeux, elle s'excusa d'avoir frappé l'agent, et elle attendit sa réponse avec appréhension, croyant qu'il allait râler en se prenant verbalement à elle, et en lui rejetant toute la responsabilité du fiasco qui venait de se dérouler dans la chambre. Mais, Chris agit autrement, et étrangement, il utilisa la douceur avec elle. Lorsqu'elle sentit sa main se poser sur son épaule, Alexia se crispa, elle voulait reculer. Non pas qu'elle n'aimait pas le geste de Chris, mais c'était un réflexe chez elle de fuir tout contact avec les hommes. Après tout, le dernier qui l'avait touché l'avait aussi frappée et violée. Elle fit un effort colossal pour ne pas reculer, mais elle continuait de montrer que ce simple geste la mettait mal à l'aise.

"Oubliez cela... c'est pas si grave. Allez, préparez vos affaires, je vous emmène dans un endroit sûr. Vous pourrez même vous enfermer dans la chambre d'amis si vous voulez."

- "D'accord, j'y vais".

Sa voix était toute timide, mais également tremblante, car Alexia avait peur de ce qui pouvait arriver. Elle ne voulait pas quitter sa chambre, son chez elle, mais elle n'avait pas le choix. Soulagée à l'idée que Chris ne lui touche plus l'épaule, la jeune femme alla prendre un sac de voyage dans son armoire, et commença à y ranger ses affaires, emmenant avec elle tout ce qui lui serait indispensable. Au moment où elle s'occupait de ses produits de beauté, elle écouta discrètement la conversation téléphonique de Chris. Ainsi donc, le jeune agent avait trouvé un moyen pour suivre sa protégée partout, même à la Fac. Alexia ignorait si c'était une bonne chose ou non, car après tout, ils semblaient tous les deux prédestinés à ne jamais s'entendre. Après avoir fini de faire son sac, la petite étudiante fit signe à Chris qu'elle était prête, le regardant s'éloigner de la fenêtre d'où il avait surveillé l'extérieur sans être vu.

En sortant de sa chambre qu'elle ferma à clé, et sans s'en rendre compte vu la peur qui la tiraillait, Alexia marchait près de Chris. Même très près, ne cessant de regarder autour d'elle, effrayée. Elle colla ainsi le jeune agent jusqu'à sa voiture, où elle s'installa rapidement sur le siège du passager, comme si être dans le véhicule était un bon endroit protégé. Pendant le trajet jusqu'à l'appartement de Chris, Alexia resta à nouveau silencieuse, regardant par la vitre le campus disparaitre sous ses yeux. C'était chez elle, et elle était affectée de quitter l'endroit où elle vivait. Regardant à nouveau devant elle, elle ne put empêcher quelques larmes de couleur sur ses joues, qu'elle essuya rapidement avec la manche de sa veste. Une fois arrivés à destination, Alexia quitta la voiture, et retourna se coller à Chris, le suivant jusqu'à l'intérieur du bâtiment. Serrant son sac contre elle, elle marcha dans différents couloirs, jusqu'à arriver à une porte que le jeune agent s'empressa d'ouvrir. Mais, une fois qu'il entra, Alexia resta sur le pas de la porte, hésitant à entrer alors qu'elle avait accepté de le suivre. Perdue et effrayée, elle craignait à nouveau d'entrer chez son protecteur, même si elle ne savait pas quoi faire si elle refusait.

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Citation :: - "Si vous préférez aller enquêter sur cette stupide affaire, alors allez-y, ne vous gênez pas, je ne vous retiens pas. Forcez votre supérieur à affecter quelqu'un d'autre pour ma protection, une femme qui sera moins stupide que vous, et qui comprendra parfaitement bien le fait que je ne veux pas d'homme avec moi".

Personne ! Il n'y a personne d'autre à part moi ! Rentrez bien ça dans votre crâne qui n'abrite qu'une satanée petite cervelle de moineau et encore, vu votre stupidité, je suis gentil et c'est une insulte envers ce pauvre moineau !

Et là, tout bascula, c'était Alexia qui se trouvait en position de force lorsqu'elle abîma les parties intimes de Chris, mais surtout lorsqu'elle lui claqua en pleine figure qu'en gros, il n'était rien d'autre qu'un homme violent envers tout le monde. Non... jamais il ne serait comme ça, jamais il ne deviendrait comme son père. La violence, il ne la réservait qu'aux criminelles et encore, en cas de légitime défense. Mais le mal avait été fait, la petite étudiante qu'il devait protéger, venait de le blesser au plus profond de lui-même. Alors, il avait préféré partir ; non pas pour abandonner Alexia, mais simplement pour prendre l'air et surtout, pour vérifier les alentours, au cas où il y aurait le moindre signe suspect sur ce campus qui pourrait mettre la jeune femme en danger. Et ce danger était bien plus près, puisqu'un homme, désormais introuvable, s'était trouvé devant la porte de la chambre de sa protégée. Chris n'y alla pas par quatre chemins en expliquant à Alexia ce qui venait de se passer, et cette dernière le surpris en s'excusant auprès de lui. L'agent venait de déposer sa main sur l'épaule de ce petit bout de femme pleine de surprise, et il ne fût pas offusqué par le fait qu'elle n'aimait pas ce touché de lui, sachant ce qu'elle avait vécu. Cependant, il fût étonné qu'elle ne s'éloigne pas, ce qui le fit légèrement sourire alors qu'il l'intimait de faire ses valises, ce qu'elle fit dans la seconde.

Par la suite, alors qu'il s'en allait, Chris était une fois de plus surpris en sentant Alexia se coller encore plus à lui, mais c'était simplement parce qu'elle était effrayée, rien de plus. Une fois sur la route, il remarqua les larmes de la jeune femme. Bizarrement, il voulait les chasser, et prendre Alexia dans ses bras. C'était quoi ce sentiment de vouloir la consoler ? Jamais il n'avait connu ça, sauf pour sa mère et ses petits frères, à l'époque. L'agent du FBI préféra se concentrer sur la route et, une fois arrivés, il sentit qu'elle se collait encore à lui, sauf lorsqu'il entra dans sa résidence.

Parlons un peu de la dite résidence. C'était un grand appartement qui se trouvait au 10ème étage. La décoration est simple, soft et bien évidemment très masculine. Il y avait une cuisine américaine, un grand salon où trônait une table basse, mais aussi un canapé, quelques fauteuils, son écran plat et sa chaîne hifi dernier cri ainsi que d'autres meubles ; les couleurs du salon, qui possédait d'une grande baie vitré, étaient d'un ton chaleureux, ensoleillés. Il en fût de même pour la cuisine adjacente, alors que la salle de bain avait des couleurs plus pâles et bleutés. Dans sa chambre, adjacente à la salle de bain, il y avait un grand lit deux places, une large garde robe et une montagne de CD et de livres sur plusieurs étagères. Là aussi, les couleurs sont ensoleillées mais un peu plus pâle, puisqu'on dit que des couleurs trop vives énervaient et son sommeil, Chris y tenait ! La chambre possédait également une baie vitré, un peu moins grande que celle du salon. Enfin, il y avait la fameuse chambre d'amis qui se trouvait elle aussi adjacente à la salle de bain. En fait, la salle d'eau se trouvait entre les deux cocons douillets. Cette chambre d'amis avait aussi une baie vitrée, un lit et des meubles, mais elle n'avait jamais été peinte.

Revenons au présent, Chris se tourna vers Alexia et remarquait qu'elle était apeurée.

"Tout va bien, regardez..." S'en va vers la commode et prend une clé qu'il tendit à la jeune femme. "C'est la clé de la chambre d'amis qui se trouve par là... tenez..."

Ni d'une, ni de deux, Alexia attrapa la clé et s'avança lentement. Chris lui fit faire le tour du proprio et termina bien sûr par la chambre d'amis.

"Installez-vous, faites comme chez vous et surtout, venez tout de même manger d'ici quelques heures."

Sur ce, Chris la laissa et retira sa veste qui vola sur le canapé. Il déposa son arme sur un petit meuble où était posé une photo de sa mère et ses frères ; cela lui faisait toujours mal au cœur alors, pour se changer les idées, il passa à la cuisine et entrepris de préparer le dîner.

Personne ! Il n'y a personne d'autre à part moi ! Rentrez bien ça dans votre crâne qui n'abrite qu'une satanée petite cervelle de moineau et encore, vu votre stupidité, je suis gentil et c'est une insulte envers ce pauvre moineau !

Alexia bouillonnait de rage, Chris l'énervait vraiment, autant qu'elle tapait sur les nerfs de ce dernier. La guerre semblait être déclarée, et rien ne laissait supposer qu'ils enterreraient la hache pour être en paix. Tout allait mal, et dans sa colère, la jeune femme ne se rendit pas compte qu'elle avait blessé l'agent du FBI avec ses paroles, disant à haute voix ce qu'elle pensait. Depuis leur première rencontre, on ne pouvait pas dire qu'elle ait beaucoup vu son côté gentil et tendre. Au contraire. Cependant, elle remarqua enfin que ses paroles étaient blessantes, vu la lueur de tristesse qui était passée dans le regard de Chris. Avant qu'elle n'ait pu dire quoi que ce soit, ce dernier était sortit, restant une bonne heure dehors, avant de revenir en catastrophe pour prévenir sa protégée qu'un danger rôdait. Alexia eut alors une réaction bien étrange, qu'elle n'avait pas montré une seule fois à Chris. Elle s'excusa de l'avoir frappé dans ses bijoux de famille, et elle ne s'enfuit pas lorsqu'il posa sa main sur son épaule, bien qu'elle se soit crispée. Habituellement, comme l'agent l'avait appris à ses dépends, un geste sur elle, un simple contact venant d'un homme, et elle se transformait en furie terrifiée. Mais, pas cette fois, pas après les paroles qui avait visiblement blessé Chris.

Faisant sa valise, Alexia finit par suivre son protecteur, le collant de très près par peur, tout en regardant rapidement autour d'elle, craignant que le danger en question ne lui tombe dessus à tout moment. Dans la voiture, elle resta silencieuse, pleurant sans qu'aucun son ne sorte de sa bouche, avant de suivre Chris jusqu'à son appartement. Mais, une fois la porte ouverte, la peur la reprenait de se retrouver dans un endroit inconnu, avec un homme. Elle resta sur le pas de la porte, hésitante, prête à faire demi tour et à s'enfuir en courant. Serrant son sac à dos contre elle, la jeune femme trembla légèrement, fixant Chris qui se rapprochait doucement d'elle, lui montrant une clé qu'il avait en main, après l'avoir prise sur une commode près de l'entrée.

"Tout va bien, regardez... C'est la clé de la chambre d'amis qui se trouve par là... tenez..."

Alexia hésita un instant, puis prit précipitamment la clé, l'objet qui pourrait l'enfermer dans la chambre d'amis, et ainsi empêcher Chris de rentrer. Puis, timidement, avec appréhension car elle n'était toujours pas rassurée, elle entra dans l'appartement, et suivit le jeune agent, celui-ci lui faisant le tour du propriétaire. Il était vrai que son appartement était beaucoup plus grand, et bien mieux que sa chambre au campus. Mais, elle ne se sentait pas à l'aise pour autant. Enfin, ils arrivèrent dans la chambre d'ami, une pièce très simple, meublée, avec un grand lit et une baie vitrée, comme la chambre de Chris, mais les murs étaient entièrement blancs.

"Installez-vous, faites comme chez vous et surtout, venez tout de même manger d'ici quelques heures."

- "Je ne sais pas si je viendrais. Je n'ai pas faim. Mais ... merci quand même".

Un léger rougissement involontaire à cause de ce remerciement, puis Alexia se retrouva seule, Chris s'éloignant dans le couloir pour vaquer à ses occupations. Aussitôt, la jeune femme posa son sac sur le lit, puis elle ferma la porte, et la verrouilla, craignant que l'agent ne revienne. Ainsi, elle fut plus soulagée, ainsi à l'abri dans un lieu qu'elle ne connaissait pas. Alexia s'assit sur le bord du lit, croisa les bras, et regarda la pièce autour d'elle, sans bouger. Puis, sachant qu'elle était là pour un long moment, elle se leva, ouvrit l'armoire vide, et rangea ses affaires dedans, afin de s'installer. Elle attrapa sa trousse de toilette, et passa par la seconde porte, atterrissant dans la salle de bain, posant ses affaires dans un coin, avant de revenir dans la chambre. Là encore, elle verrouilla la porte, étant maintenant complètement isolée. Les minutes passèrent, et quelques larmes coulèrent à nouveau sur ses joues, face à cette solitude et ce mal être qui l'envahissaient, à l'idée d'être loin du campus et des quelques personnes qu'elle connaissait, et avec qui elle discutait un peu. Tout lui manquait, et la voilà dans ce lieu inconnu, avec son ange gardien qu'elle ne connaissait pas, et avec qui elle n'avait pas l'air de s'entendre du tout. Peut être n'aurait-elle pas du le suivre, finalement. Alexia finit par s'allonger sur le lit, la tête posée sur l'oreiller, en position foetale. Le temps passa, et rapidement, l'heure du diner arriva. Mais, contrairement à ce que Chris lui avait dit, la jeune femme ne bougea pas, elle commençait à avoir faim, mais elle ne voulait pas sortir de cette pièce qui pour elle était assez sécurisante, vu qu'elle était enfermée à l'intérieur, isolée.

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Chris avait bien remarqué qu'Alexia était tremblante de peur, voire même pire, elle semblait complètement terrorisée de se retrouver dans un endroit inconnu et, qui plus est, en présence d'un homme. Avec ce qu'elle avait vécu à cause de son connard de "petit ami", il était normal qu'elle réagissait ainsi, tout comme le fait qu'elle s'empara vivement de la clé de la porte de la chambre d'amis. Ce n'était pas de guetté de coeur que l'agent la lui donnait, car il risquait de ne jamais la voir sortir de la dite pièce mais, au moins, elle se sentirait en sécurité. Ce que le jeune homme n'avoua pas, c'était qu'il avait le double de cette clé, mais mieux valait ne rien lui dire, au risque de lui faire peur ou pire, de lui faire croire qu'il serait prête à aller ouvrir la porte en pleine nuit, et lui faire du mal... Bien sûr, il ne ferait jamais une telle chose, mais, dans la tête d'une personne comme Alexia, qui avait subi un viol de la part d'une personne en qui elle avait entièrement confiance, ça n'aurait pas été compris de la même manière.

Pour le moment, la jeune femme avait pour ainsi dire, accepté de s'installer ici provisoirement, puisqu'elle avait pris la clé et qu'elle était rentrée dans l'antre de Chris, qui lui fit tout visiter, et qu'elle puisse se sentir un minimum comme chez elle. Lorsqu'ils arrivèrent à la chambre d'amis, le jeune homme s'empressa de lui dire qu'elle pouvait s'installer, et qu'il fallait qu'elle mange, mais elle n'avait pas l'air de cet avis.

Citation :: - "Je ne sais pas si je viendrais. Je n'ai pas faim. Mais ... merci quand même".

Alors ça, Chris n'aimait pas du tout cette réponse. Alexia n'allait tout de même pas se laisser mourir de faim tout de même ? En temps normal, l'agent se serait mis en colère mais, il fût étonné lorsqu'elle le remercia de la proposition, puis, il se retrouva complètement décontenancé face aux petites rougeurs qui venaient d'apparaître ; cette couleur lui allait si bien... Sans le vouloir, la jeune femme venait d'apaiser Chris, qui lui parla avec douceur tout en lui faisant un léger sourire en coin. Qu'est-ce qui lui prenait tout d'un coup ?

"Ok... mais n'oubliez pas que vous faites comme chez vous, je ne veux pas que vous vous sentiez étrangère chez moi d'accord ? A tout à l'heure..."

Sans plus de formalité, Chris s'en alla et eu un petit moment douloureux en passant devant la photo de sa famille décédée, avant d'aller à la cuisine. Il entrepris de préparer un bon gratin comme il savait si bien le faire. Sauf que, cette fois-ci, rien ne se passa comme prévu ; en effet, son esprit était obnubilé par la jeune femme qui était chez lui. Il se rappela qu'au début, il la détestait, avant de connaître son histoire, puis, il venait de la prendre sous son aile, se jurant de la protéger coûte que coût. La première personne qui oserait la toucher allait s'en mordre les doigts. Au même moment où il pensait cela, Chris se brûla en mettant le plat au four ; après un joli "merde !" sorti de sa bouche, il passa son doigt sous l'eau froide, avant d'y mettre de la pommade et un pansement. Il repensa à nouveau à Alexia, et aux rougeurs qui étaient venues se colorer sur ses joues tout à l'heure. Chris était assis dans la cuisine, complètement hébété. Il ne s'agissait que d'un témoin, de sa protégée le temps de l'enquête et ensuite, ils ne se reverraient plus. D'autant plus qu'elle avait un caractère de cochon ! Et pourtant... l'agent secoua la tête et sentit comme une odeur de brûlé. Il se précipita vers le four et l'ouvris. double merde, le repas était fichu... c'était bien la première fois qu'il ratait un plat, mais aussi qu'une fille obnubilait ses pensées comme ça.

Il n'avait pas le choix, il fallait commander quelque chose... mais est-ce que Alexia aimait manger chinois, mexicain, ou italien ? Chris s'en alla vers la chambre et s'apprêta à toquer à la porte, lorsqu'il entendit un léger sanglot étouffé. Elle n'avait sûrement pas envie qu'on la dérange, surtout qu'elle le détestait... il eu un pincement au coeur à cette pensée, sans savoir réellement pourquoi alors que c'était évident, mais il ne voulait pas l'admettre, non... il ne voulait pas admettre qu'il voulait que la jeune femme puisse l'apprécier. Après tout, tous deux se détestent, non ? Après mûre réflexion, Chris s'éloigna et attrapa son téléphone, décidant de commander un peu de tout pour être sûr qu'Alexia puisse manger quelque chose...

Une demie heure plus tard, le repas fût livré et dressé sur la table de la cuisine. Cette fois-ci, le jeune homme toqua à la porte de la chambre d'amis.

"Mlle McAlister ? Je sais que... vous m'avez dit que vous n'aviez pas faim mais... il faut manger un petit quelque chose... j'ai... j'ai raté mon plat et, comme j'ignore ce que vous aimez, j'ai commandé mexicain, italien et chinois, enfin... un peu de tout, pour être sûr que vous aimiez l'un des plats..."

Pourquoi tant d'attention envers elle ? Il l'ignorait, mais il le faisait tout de même. Il n'eut aucune réponse, et c'était d'un regard triste qu'il s'installa à table, mais lui-même n'avait pas tellement d'appétit. Non, il était plutôt inquiet pour Alexia...

Alexia se demandait si elle avait bien fait d'entrer dans cet appartement, où elle vivrait seule avec un homme. En plus, avec un homme qu'elle n'aimait pas, et c'était réciproque. Et si Chris se montrait à nouveau violent avec elle ? S'il la frappait, profitant du fait que son supérieur hiérarchique n'était pas là ? Frissonnant, la jeune femme ne devait pas y penser. Elle n'avait pas le choix. Et puis, l'individu au campus lui faisait encore plus peur que le jeune agent. Voyant la clé, Alexia s'en saisit rapidement, avant de suivre son protecteur dans l'appartement, regardant tout autour d'elle pour visiter les lieux. Arrivée dans la chambre d'amis, inutile de préciser à quel point elle mourrait d'envie de virer Chris dans la seconde pour pouvoir s'enfermer à l'intérieur. Mais, elle se contrôla quand même. Son protecteur l'invita alors à manger, mais Alexia n'en avait pas envie. C'était d'ailleurs ce qu'elle lui affirma. Cependant, elle le remercia, une chose bien étrange car elle ne le faisait pas souvent. Généralement, elle gardait le silence et s'en allait. Dire "merci" à un homme, après ce qu'elle avait subi, c'était une première. Elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait rougi, et elle ignorait que ce rougissement perturbait Chris. Elle était très loin de se douter que, si elle ne l'avait pas remercié, ni rougi, le jeune agent aurait pu se mettre en colère. D'ailleurs, ce dernier reprit la parole d'une voix douce et calme, avec un petit sourire en coin, ce qui lui fit froncer les sourcils, surprise.

"Ok... mais n'oubliez pas que vous faites comme chez vous, je ne veux pas que vous vous sentiez étrangère chez moi d'accord ? A tout à l'heure..."

- "D'accord. Je vais y penser. Je vais déjà m'installer dans la chambre, et déballer mes affaires. Mais, je ne veux pas m'imposer chez vous".

Ce petit sourire fit frissonner Alexia, elle ne comprenait d'ailleurs pas pour quelle raison elle frémissait. Déjà, voir Chris sourire, cela était étrange à voir. Mais, il fallait admettre que ce petit geste le rendait assez ... sexy. Baissant les yeux, la jeune femme l'entendit partir, puis elle s'enferma dans la chambre d'amis. Elle déballa ses affaires, mit sa trousse de toilette dans la salle de bain, avant de fermer la deuxième porte à clé. Une fois tout terminé, elle s'allongea sur le lit, en position foetale, et se mit à pleurer. Alexia n'avait pas réussi à contenir davantage ses larmes, et maintenant qu'elle était seule, elle pouvait pleurer en silence ... ou presque, ignorant qu'à un moment, Chris était venu jusqu'à la porte, prêt à frapper, et qu'il avait entendu ses sanglots. Sensible, Alexia songea à tout ce qui s'était passé dans la journée, une journée difficile pour une jeune femme comme elle. Ce n'était donc pas étonnant que ses nerfs lâchent d'un coup. Le temps passa, et les larmes s'arrêtèrent enfin, mais ses yeux étaient rougis à cause de ses pleurs. Il y avait même une tache humide sur l'oreiller. Au bout d'un long moment, alors qu'elle ignorait l'heure qu'il était, Alexia entendit Chris frapper à la porte.

"Mlle McAlister ? Je sais que... vous m'avez dit que vous n'aviez pas faim mais... il faut manger un petit quelque chose... j'ai... j'ai raté mon plat et, comme j'ignore ce que vous aimez, j'ai commandé mexicain, italien et chinois, enfin... un peu de tout, pour être sûr que vous aimiez l'un des plats..."

Se mordillant la lèvre, Alexia ne bougea pas, elle ne répondit même pas. Elle resta allongée sur le lit, serrant ses bras contre elle comme pour se réchauffer, silencieuse. Quelques secondes plus tard, elle entendit des pas s'éloigner, comprenant que Chris était parti. Que devait-elle faire maintenant ? Rester dans la chambre ? Ou alors aller manger ? Son ventre commençait à grogner de faim, mais devait-elle aller voir le jeune agent ? Visiblement, ce dernier avait pris soin d'acheter plusieurs plats, comme s'il se montrait attentionné à son égard. Pourquoi agissait-il de cette façon ? Alexia s'était attendue à ce qu'il ouvre une boite de conserve, et puis voilà. Mais non, il avait visiblement dépenser son argent ... pour elle. Le laisser manger tout seul serait malpoli. Se levant doucement du lit, la jeune femme enfila un petit gilet parce qu'elle avait un peu froid, et passa sa main sur son visage pour effacer les dernières traces de larmes. Malheureusement, elle ne pouvait rien faire pour ses yeux rougis. Glissant la clé dans la serrure, elle déverrouilla la porte, et arpenta le couloir, se guidant par rapport à ce qu'elle avait vu lors de sa visite. En passant dans le salon, elle vit un cadre photo avec plusieurs personnes dessus, mais elle ne pensait pas du tout qu'il s'agissait de la famille disparue de son protecteur, ni que cette photo le faisait souffrir à chaque fois. Elle continua d'avancer jusqu'à s'arrêter à la porte de la cuisine, croisant ses bras contre elle, tout en regardant Chris. Silencieuse pendant de longues secondes, Alexia finit par prendre la parole, hésitante.

- "Vous ... heu ... vous pouvez m'appeler Alexia. Vous n'auriez pas du acheter tout ça pour moi. Je me serais contenter de pâtes ou de riz" dit-elle, le fixant de ses yeux tristes où on pouvait voir qu'elle avait pleuré, restant immobile dans l'encadrement de la porte de la cuisine comme si elle avait peur de venir s'asseoir.

Invité

Chris qui parlait calmement à Alexia, c'était une première ! Cette dernière semblait, de plus, très étonnée de voir ça, tout comme le jeune homme qui ne savait pas pourquoi il réagissait ainsi, et pourquoi les rougissements qui teintaient les joues d'Alexia le perturbait autant. Ce petit bout de femme faisait naître en lui des émotions qu'il n'avait jusque là plus ressenties, depuis l'époque où sa mère et ses frères étaient encore de ce monde. Ce tourbillon de sensations en était extrêmement déconcertant. Chris revint à la réalité en entendant, au loin, la voix de la jeune femme qu'il devait protéger.

Citation :: - "D'accord. Je vais y penser. Je vais déjà m'installer dans la chambre, et déballer mes affaires. Mais, je ne veux pas m'imposer chez vous".

"Oh... c'est pas si grave vous savez, vous pouvez faire ce que bon vous semble, non seulement je ne suis pas un maniaque de la propreté mais, en plus, je n'ai malheureusement peu ou pas du tout de visite alors... une nouvelle tête chez moi met un peu de baume au cœur."

Mais qu'est-ce qu'il lui prenait de se dévoiler ainsi ? Maintenant, Alexia en savait beaucoup plus sur lui que n'importe qui d'autre ; en général, il ne parlait jamais de lui, à cause de son enfance douloureuse, et de son adolescence sulfureuse et explosive, dans le mauvais sens des termes bien sûr. Il ne remarqua pas qu'Alexia frissonnait et, lorsqu'elle baissa les yeux, Chris savait qu'il était temps pour lui de la laisser tranquille. Déjà que tout était nouveau pour elle, apeurant, il n'allait pas s'imposer non plus de part sa présence qui n'était pas souhaitée. Ah mais d'ailleurs, pourquoi ce dernier point lui faisait mal ? C'était une bonne question que Chris se posait tout en faisant la cuisine et, bien sûr, son plat fût une catastrophe, comme toutes les fois où il était dans ses pensées. Il n'y avait plus qu'une solution, commander, chose qu'il fit en prenant un peu de tout pour Alexia. Cette dernière ne lui ayant pas répondu pour venir manger, le jeune homme s'était éloigné et installé devant son assiette, le regard dans le vide. Depuis toujours, il mangeait seul. Les repas avec sa famille, quand son père n'était pas là pour hurler, lui manquaient. Comme à chaque fois, Chris se perdit dans ses souvenirs, se remémorant, lui et ses frères qui s'amusaient à table en riant, sous le regard bienveillant de leur mère. C'était presque comme s'il y était en ce moment même.

Citation :: - "Vous ... heu ... vous pouvez m'appeler Alexia. Vous n'auriez pas du acheter tout ça pour moi. Je me serais contenter de pâtes ou de riz"

Chris sursauta et secoua la tête, revenant alors au présent qui lui, était bien plus douloureux que le passé. Il releva le regard vers Alexia, afin de lui dire qu'il n'allait pas la laisser manger ce genre de choses peu consistantes pour un repas, mais il fût stoppé net en voyant les yeux rougis de la jeune femme, qui n'osait pas avancer. Alors, il se leva et s'avança doucement vers elle ; sa main passa derrière le dos de sa protégée et, légèrement il la fit avancer. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la consoler mais, il tenait à ses bijoux de famille.

"Allez Miss, vous allez vous installer et manger ce que bon vous semble. Je ne vous demande pas de tout manger, mais de faire simplement un bon repas et vous verrez, vous vous sentirez mieux le ventre plein. En tout cas, ça fonctionne pour moi."

Avec un sourire bienveillant, il tira la chaise d'Alexia pour qu'elle puisse s'y installer, avant d'en faire de même face à elle.

"C'est bien la première fois depuis des années que je ne mange pas seul."

Aussitôt cette phrase dite, Chris ferma fortement les yeux. Pourquoi il avait dit ça ? Pourquoi se dévoilait-il aussi facilement à cette jeune femme qui le détestait au plus haut point ?

"Désolé... oubliez ça... et... vous pouvez m'appeler Chris, enfin si vous voulez bien sûr."

"Oh... c'est pas si grave vous savez, vous pouvez faire ce que bon vous semble, non seulement je ne suis pas un maniaque de la propreté mais, en plus, je n'ai malheureusement peu ou pas du tout de visite alors... une nouvelle tête chez moi met un peu de baume au cœur."

Chris n'était pas le seul à être déstabilisé dans cette histoire, Alexia l'était aussi vu le comportement étrangement calme de l'agent. Ce dernier en venait même à confier un détail de sa vie, alors que la jeune femme ne lui avait rien demandé. C'était le monde à l'envers. Malheureusement, cela n'empêcha pas la petite étudiante de vouloir rester enfermée dans la chambre d'amis.

- "Je ... je serais quand même discrète, je ne vous importunerais pas. Je suis quelqu'un qui range tout, je ne mettrais donc pas de bazar chez vous".

Puis, Alexia fut enfin seule, de quoi la soulager. Elle s'enferma rapidement, après avoir installé ses affaires, et s'allongea sur le lit. Mais très vite, la solitude et l'éloignement de chez elle, chez un homme qu'elle ne connaissait pas, la rattrapèrent très vite, et elle pleura en silence, se demandant ce qu'elle faisait là, et pourquoi cette mauvaise journée était tombée sur elle. Le temps passa, bientôt interrompu par Chris venu la prévenir que le repas était prêt. Allongée sur le lit en position foetale, Alexia ne répondit pas, restant sans bouger en continuant de pleurer, jusqu'à ce qu'elle soit à nouveau seule. Elle n'avait pas faim, mais l'agent avait raison, elle devait quand même manger quelque chose. Après un long moment, résignée, elle quitta le lit, et sortit de la chambre, essuyant les larmes sur ses joues. Ce qui ne suffit malheureusement pas à retirer le rouge qu'elle avait aux yeux, mais elle ignorait ce détail. Traversant l'appartement, elle finit par arriver à la cuisine, restant dans l'encadrement de la porte, les bras croisés, n'osant pas entrer. La jeune femme put voir Chris dont le regard était perdu dans le vague ... et même triste. Ce qui calma son inimitié pour lui. Voilà la raison pour laquelle elle lui parla calmement, en lui expliquant qu'il pouvait l'appeler par son prénom, et qu'il n'aurait pas du acheter tout ça pour elle.

En le voyant se lever, alors qu'elle ne s'y attendait pas, Alexia sursauta légèrement, mais elle ne bougea pas, parce que Chris avançait vers elle avec douceur. Même quand il posa sa main dans son dos pour l'inviter à s'asseoir, elle ne recula pas, elle ne se débattit pas. Une chance qu'il ne lui ait pas saisi le bras comme dans sa chambre d'étudiante, ni fait d'autres gestes, sinon ses bijoux de famille auraient encore souffert.

"Allez Miss, vous allez vous installer et manger ce que bon vous semble. Je ne vous demande pas de tout manger, mais de faire simplement un bon repas et vous verrez, vous vous sentirez mieux le ventre plein. En tout cas, ça fonctionne pour moi."

- "Bon d'accord. Mais, juste un peu alors. Je n'ai pas l'habitude de manger beaucoup, et après tout ce qui s'est passé aujourd'hui, je n'ai pas d'appétit".

Lentement, Alexia alla s'asseoir autour de la table, remarquant que Chris se comportait étrangement en gentleman au moment où il tira sa chaise pour qu'elle s'installe. Où était donc passé l'homme qui lui avait crié dessus ? Qui avait montré un côté violent et perturbé lors de leur première rencontre ? Celui dont la jeune femme avait peur ? Il semblait avoir disparu peu après avoir quitté le campus. Peut être que Alexia l'avait jugé trop vite en disant qu'il était quelqu'un de mauvais ? Seul l'avenir lui dirait si elle s'était trompée ou pas, mais il lui fallait encore du temps pour qu'elle lui fasse confiance. Cependant, si Chris continuait sur cette lancée, il gagnerait rapidement des points avec elle.

"C'est bien la première fois depuis des années que je ne mange pas seul."

A ces mots, Alexia leva la tête pour regarder Chris, stupéfaite par ce qu'elle entendait, cette bien étrange révélation, qu'il avait lui même l'air de regretter d'avoir avoué. Avant qu'elle n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit, le jeune agent se reprit, comme s'il avait dit la plus grosse bêtise du monde.

"Désolé... oubliez ça... et... vous pouvez m'appeler Chris, enfin si vous voulez bien sûr."

- "Oh ... heu ... ce n'est rien ... Chris".

Rougissant à nouveau en prononçant son prénom, Alexia baissa les yeux et commença à se servir, prenant un peu de tout même s'il n'y avait pas une grande quantité de nourriture dans son assiette. Le nouveau comportement de Chris la troublait vraiment, comme sa présence à elle déstabilisait l'agent du FBI. Et l'attitude tranquille et calme de ce dernier déteignait également sur elle, la jeune femme était moins sur la défensive et agressive que plus tôt dans la journée. Se forçant à manger un peu, même si elle n'avait pas du tout faim, Alexia se mordit la lèvre en relevant les yeux, osant poser une question à Chris.

- "Vous ... vous vivez seul, ici ? Vous n'avez pas de ... copine ou de femme ? De famille ? Ou quelqu'un qui viendrait vous voir ? Je ne veux pas vous déranger dans vos habitudes".

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Résidence de Chris Hawkins

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