hs : si tu n'aimes pas ou que quelque chose ne va pas, dis-le moi
Lizzie croisa les bras devant elle et ses lèvres pleines et sensuelles s’étirèrent dans un éclatant sourire de défi. « Non, je ne le ferai pas. » Sa réponse était claire, nette. Catégorique. Et pourtant… Non ! Non ! Et non ! Il fallait rester ferme. Ne pas flancher ! Ne surtout pas se laisser aller à son addiction, sinon... Mon Dieu ! Mais comment allait-elle réussir à gagner ce stupide pari ? Ses traits se rétractèrent, formant une adorable mine boudeuse. Son frère allait vraiment finir par la rendre folle… Elle jeta encore un coup d’œil à la merveille qui l’attendait, là, juste là, à quelques centimètres à peine, derrière la minuscule vitrine, et se décida. « Oh et puis zut ! » s’écria-t-elle en sortant son portable. Elle pianota le numéro de son frère de quelques cliquetis rageurs en faisant claquer ses talons sur le pavé.
« C’est bon, s’écria-t-elle sans préambule, tu as gagné ! Mais ne compte pas sur moi pour parier de nouveau quoi que ce soit avec toi… Surtout après une bonne bouteille de champagne »
Et elle ferma le clapet de son téléphone sans attendre de réponse et se promit de lui faire regretter son petit triomphe dès qu’elle en aurait l’occasion, c’est-à-dire très bientôt. Elle lui en voulait trop pour ne pas essayer de se venger et la raison était la plus simple de toutes : il avait triché, c’était évident ! Il l’avait amadouée avec la musique, saoulée avec l’alcool, et profité de son état de faiblesse pour… pour qu’elle balbutie une sacrée idiotie.
Entrant dans le magasin dont elle lorgnait la vitrine depuis une bonne dizaine de minutes déjà, elle mit le grappin sur les superbes chaussures exposées et passa en caisse avant de pouvoir le regretter. Elles étaient magnifiques ses chaussures ! Des chaussures de rêve ! Pourquoi les regretterait-elle d’abord ? Plus ses yeux se posaient dessus, et plus elle les trouvait belles. Oui, elle avait pris la bonne décision. Et même si, selon les enjeux du pari, elle n’avait plus le droit de draguer le meilleur ami de son frère, et bien soit ! Elle préférait mille fois mieux avoir des merveilles éternelles à ses pieds qu’un copain temporaire à son bras !
Avec une moue triomphale, elle entra dans le café le plus proche et fit courir son regard sur tous les visages de la salle. Ses amies, les pompoms girls, étaient assises dans un coin, mais son attention se porta à un tout autre endroit.
« Tiens ! Mais si ce n’est pas toi, Olivia ! Qu’est-ce que tu fais ici ? Toute seule ? »